Jessy BAILLY

TrUMPo, acronyme qui correspond à « Tracking the uses of populism in media and political discourse », est un projet de recherche mené à l’UCLouvain. Financé par la subvention ARC (Action de Recherche Concertée) de la Fédération Wallonie-Bruxelles pour la période 2020-2025, TrUMPo repose sur trois concepts clés : démocratie, populisme et discours.

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L’objectif de ce projet est de saisir la notion polysémique de populisme et en particulier son usage dans les discours politiques et médiatiques, car la façon dont on la définit, dont on l’utilise et dont elle circule, renvoie à différentes visions de la démocratie. Afin de comprendre comment la notion de populisme est ainsi construite et contribue aux imaginaires démocratiques, ce projet vise à comprendre dans quels contextes et situations cette notion est utilisée, quel sens elle véhicule dans les pratiques discursives, et comment elle circule dans le débat public, dans trois pays : la Belgique, l’Espagne et la France. C'est pourquoi nous étudions ce sujet dans une triple perspective : science politique, communication et linguistique.

Enseignements dispensés :
- Introduction à la Science Politique, L1 ;
- Sociologie politique des institutions européennes, M1 ;
- Séminaires d'actualités sur l'Union Européenne, M2.Enseignements

Séjour de 12 mois à l'Université Libre de Bruxelles, au sein du CEVIPOL, dans le cadre de ma cotutelle.
Participation aux activités scientifiques du CEVIPOL, collaboration scientifique avec les enseignants-chercheurs de l'Institut d'Etudes Européennes, poursuite de la thèse en science politique.

Enseignements dispensés :
- Février/Mai 2020 : Cours d'Enjeux Politiques contemporains - BA1 (niveau L1)
- Septembre/Décembre 2020 : Cours d'Introduction à la Recherche en Science Politique - BA2 (niveau L2)

Lauréat 2021 du Prix de la Fondation Van Buuren

Intitulé de thèse : "Les citoyens-contrôleurs de la dette publique (France, Espagne, Belgique, années 2010)
Sous la direction du Professeur Philippe ALDRIN (MESOPOLHIS- Sciences Po Aix) et du Professeur François Foret (CEVIPOL - Université Libre de Bruxelles).

Abstract : Cette thèse porte sur la comparaison de six collectifs d’audit citoyen de la dette, en France, en Espagne et en Belgique. Mobilisés à partir de la crise de la dette de plusieurs pays européens, à l’aube des années 2010, les auditeurs-citoyens critiquent la manière dont les pouvoirs publics sont intervenus dans la gestion de la crise, assimilant cette dernière à une dépossession de la capacité des pouvoirs publics à agir contre les intérêts les plus lucratifs des acteurs financiers et économiques privés. Les militants préconisent alors la mise en œuvre de mécanismes de surveillance et de contrôle des gouvernés sur les gouvernants, qui permettent autant de contrôler la forme des décisions financières (décloisonner le débat financier), que leur fond (s’assurer que les décisions publiques contribuent à l’intérêt de la majorité sociale de la population). Par l’audit, ils évaluent ainsi la qualité démocratique de leur système politique, dont l’un des critères est la capacité du gouvernement à favoriser le progrès social des administrés.

Dans cette thèse, on a fait le choix d’analyser les mobilisations d’audit citoyen par le prisme de la figure du « citoyen-contrôleur », pour mettre en valeur des comportements politiques et des formes de participation politique extra-électorales, encore insuffisamment étudiés. On est soucieux de réaliser une analyse par contrastes et par similitudes. Il s’agit de mettre en valeur ces militants essaient communément de s’imposer comme intermédiaires entre décideurs et citoyens, participant de fait à la production de l’action partisane comme de l’action publique.