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No questions à Karen Jouve

Sciences Po Aix

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15/07/2021

Parlez-nous un peu de votre expérience : quel est votre parcours académique ? Quelle était votre promotion dans notre École ? Que vous a apporté Sciences Po Aix ?

Toulonnaise d'origine, c'est après le Bac que j'ai rejoint la grande maison Sciences Po Aix en 2012, au sein de la (meilleure) promotion Nelson Mandela. Grande aventure que celle d'arriver à Sciences Po Aix et d'intégrer tous les codes qui feront ensuite de nous de parfaits caméléons !  Outre l'enseignement riche que j'y ai reçu, j'ai particulièrement apprécié l'ambiance qui se dégageait de ces belles années à Aix-en-Provence, tant d'un point de vue culturel, intellectuel, que festif bien évidemment. 

J'ai eu l'occasion de réaliser deux stages lors de ma 3A : l'un au SIRPA Marine à l'État-Major de la Marine Nationale, autrefois situé Rue Royale, où j'y ai développé des compétences en relations publiques et communication ; et l'autre au sein des Services du Premier ministre à l'INHESJ où j'ai appris l'intelligence économique, la cybersécurité et l'influence.

J'ai fini mon cursus par le Master Expertise en Affaires internationales en alternance où je travaillais à la Direction Régionale PACA de la SNCF sur un poste en relations publiques et lobbying. 

C'est aussi à Sciences Po Aix que j'ai pu assouvir mes passions pour la gastronomie, l'œnologie et le tennis, mais également l'engagement associatif, en étant élu au conseil d'administration et en m'engageant corps et âme dans la transformation de l'École. 

Je suis d'ailleurs ravie de voir les avancées qui y ont été faites depuis, puisque j'ai le plaisir d'enseigner en Master 2 Expertise en Affaires Internationales, là aussi une très belle aventure humaine de partage et de transmission que j'affectionne. 

 

Ce que je retiens de Sciences Po Aix c'est : 

·       Une famille qui nous suit tout au long de notre vie, des liens très forts tant amicaux que professionnels et un même sentiment d'appartenance ; 

·       Une ouverture d'esprit et une confiance en soi quelle que soit la situation à laquelle nous devons faire face (#oncraintdégun), merci au Grand O notamment qui reste selon moi l'une des meilleures représentations de l'excellence que peut procurer les enseignements à Sciences Po Aix ;

·       Un esprit critique avec cette fâcheuse tendance à vouloir tout révolutionner, mais qui constitue une véritable arme en entreprise.

 

Quel est votre poste actuellement ? De Sciences Po à la tech il n'y a qu'un pas ?

Je travaille actuellement chez Wavestone, un cabinet de conseil en transformation présent en France et à l'international et notamment leader dans l'accompagnement de la transformation digitale. Après avoir été pendant 3 ans consultante spécialisée dans l'accompagnement des grands programmes de transformation numérique des ministères et du secteur public en général, j'ai rejoint notre bureau de Marseille pour prendre une casquette davantage business. J’ai donc la charge du développement commercial de notre bureau, sur une zone allant de Toulouse à Monaco auprès des grands acteurs privés du territoire (CMA-CGM, Française des Jeux, Crédit Agricole, ONET…) et des acteurs publics (métropoles, régions, établissements de santé, écoles, transports…).

Je développe également deux offres transverses au cabinet sur les drones et la blockchain qui me permettent de garder des expertises de fond et un travail de veille et de partenariat avec l'écosystème de l'open innovation. 

Puisqu'une journée de 24h ne me suffit pas, je travaille en parallèle dans l'écosystème blockchain et cryptomonnaie, auprès de startups et de médias spécialisés pour contribuer à vulgariser le sujet et à faire grandir la communauté, et je suis aussi réserviste au sein de la Marine Nationale. 

 

Passer de Sciences Po à la tech, ça peut en effet paraître un peu fou, mais finalement c'est assez naturel : je reprends les fondamentaux appris à Sciences po, à savoir creuser un sujet, le problématiser, et tenter d'en déchiffrer tous les codes pour le maîtriser sans entrer dans la technique pure qui est plutôt du ressort des profils ingénieur. La tech me passionne et j'espère donner envie à plein de profils non techniques de s'y pencher car on a aussi besoin dans cet écosystème de compétences autres. Et en fervente défenseuse de l'égalité femme-homme, je conseille à toutes les femmes d'y entrer sans avoir peur, le monde de demain est déjà là et il y a de belles places à prendre. 

En bref, en étant entré dans le monde de la blockchain, j'ai le sentiment de faire partie de la prochaine révolution qui est en train de se jouer sous nos yeux et je compte bien y jouer un rôle.

Je repense d'ailleurs toujours à cette citation de Bill Gates : "Soyez cool avec les geeks, l'un d'eux pourrait devenir votre patron".

 


Et si nous nous retrouvions dans 10 ans, où seriez-vous ? Quels sont les défis que vous aimeriez avoir relevé ?

Évidemment, répondre à cette question n'est pas simple car je pense profondément que nos générations vont être amenées à changer fréquemment de métier, de zones géographiques, de fonctions, voir même effectuer plusieurs métiers en parallèle. 

Mais je prends le pari de me lancer : dans 10 ans, j'espère vivement que je serais à la tête de mon entreprise, sans doute dans la tech, et que j'aurais pleinement saisie la vague de révolutions qui arrive en face de nous. J'espère aussi que d'ici là, le digital nomadisme et les nouvelles manières de travailler seront devenues la norme et que la France mettra enfin les moyens qu'il faut pour investir dans l'innovation et se positionner en leader. Et puisque c'est mon sujet de prédilection : dans 10 ans on paiera peut-être tout en Bitcoin…

D'ici là j'ai plusieurs défis en tête mais je crois que le plus grand serait celui de monter ma propre structure : vous imaginez une femme, issue de Sciences Po Aix à la tête d'une entreprise dans la tech ? 

Peut-être aussi que j'aimerais être allée sur la Lune, à bien regarder Elon Musk, rien n'est impossible !

Et pour conclure, s'il y a bien un réflexe que je garde des longues dissertations de culture G, ce sont les citations alors je finirais par celle-ci : "A winner is a dreamer who never gives up" de notre cher Nelson Mandela.

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