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SciencesPortraits #5: Candice Bernard, une étudiante pleine de ressources

Vie étudiante Sciences Po Aix

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19/02/2021


Candice est en 4èmeannée à Sciences Po Aix et représente les élèves de sa promotion au Conseil d’Administration de l'école. Élève sérieuse et engagée, elle s’investit particulièrement dans les activités extra-scolaires, qu’elle juge essentielles et indispensables. Déterminée et sûre de ces choix, elle poursuit désormais un projet audacieux au sein du programme Les Entrep’s.  


"Je m’appelle Candice Bernard, j’ai 22 ans. Après un Baccalauréat ES options Judo et Théâtre, mention TB, obtenu après trois ans au Lycée Militaire d’Aix-en-Provence, j’ai échoué une première fois au concours commun des 7 Sciences Po du Réseau. Forte de cette expérience qui m’a fait comprendre l’importance des plans B, Y et Z, j’ai intégré, non sans difficulté, une Hypokhâgne AL au Lycée Edouard Herriot à Lyon. Cette année m’a permis d’acquérir un savoir et une méthodologie me faisant cette fois-ci atteindre le graal tant souhaité : la réussite à deux concours d’admission en 2eannée à Lyon et à Aix-en-Provence. Le choix du cœur s’imposant, j’étais donc de retour à Aix-en-Provence en septembre 2018.

     La 2èmeannée ; la découverte. 

En arrivant dans notre Bonne Maison, j’ai découvert l’importance des opportunités extérieures aux cours, dont il fallait que je me saisisse au maximum car je n’aurai que quatre ans pour en profiter. En 2eannée, j’ai donc participé à plusieurs associations, dont trois en particulier : j’ai participé à quelques concours avec Aixloquence, à plusieurs Model UN avec Aix ONU, me permettant d’approfondir mon appétence pour la diplomatie, et surtout, j’ai pu être la Vice-présidente du Club Théâtre. Cette association m’a permis de réaliser un premier rêve : mettre-en-scène L’Opéra de quat’sous. Cette même année, j’ai obtenu le certificat Dirigeant d’associations proposé par Sciences Po Aix. 

            La 3A, l’épanouissement.

Après cette année de pré-spécialisation en Relations Internationales, j’ai eu l’occasion de partir un an à Bishop’s University à Sherbrooke, une ville en campagne, au sud du Québec. J’ai alors découvert une autre façon d’enseigner, mais aussi d’autres méthodologies de travail et d’autres modes de vie. Cette année à l’étranger m’a appris à mieux gérer mon stress et m’a fait gagner en maturité. Outre l’anglais et l’espagnol, j’ai profité de cette année pour travailler sur deux projets. D’abord, j’ai pris des cours de théâtre et d’histoire du Québec afin de travailler sur mon mémoire dont le sujet à émerger : « le théâtre francophone comme outil des relations diplomatiques entre la France et le Québec et dans la construction de la Francophonie entre 1850 et 1970 ». Puis, j’ai développé mon intérêt pour les organisations internationales au travers de différents cours dont un en particulier avec lequel j’ai pu participé à plusieurs Model UN. Grâce à ce cours, j’ai également participé à la Quebec Undergraduate Security Conference, durant laquelle j’ai présenté des recherches réalisées en binôme sur le sujet suivant : « Regional institutions and the evolving nature of terrorism ». 

            Après un retour imprévu, j’ai cherché un stage que j’ai réalisé auprès du Député de la 6ecirconscription du Morbihan, également vice-président de la Commission Défense Nationale et des forces Armées de l’Assemblée Nationale. J’ai beaucoup appris pendant ce stage qui m’a également permis de conforter mes choix de carrière. 

La 4A, l’année charnière.

Aujourd’hui, me voilà en M1 Géostratégie, Défense et Sécurité Internationale, l’année du Grand O, du mémoire et des décisions, en somme : le tournant, le premier pas vers le début de nos carrières professionnelles. Cependant, c’est également l’année durant laquelle il faut profiter des dernières opportunités que l’on peut rencontrer dans cette école. D’abord, comme en 2eannée, j’ai souhaité être représentante des étudiants au Conseil d’administration. Notre rôle a évolué du fait de la situation sanitaire, jusqu’à avoir un réel impact grâce à nos échanges fréquents avec la direction de l’école. Encore une occasion d’apprendre et de servir. Je m’investis dans ce rôle avec plaisir et au côté d’une équipe que je forme avec deux autres étudiants depuis septembre. Cette année est aussi l’occasion de poursuivre mes engagements associatifs de deuxième année, notamment les expériences de concours d’éloquence et de Model UN. Par ailleurs, j’ai participé à une formation proposée par l’institut EGA intitulée Art oratoire et Intelligence émotionnelle. Cela m’a donné de nouvelles clefs dans la prise de parole. J’ai également décidé de découvrir une autre association : Each One, avec laquelle j’ai pu accompagner un réfugié dans son intégration en France. 

Ensuite, j’ai rencontré l’Espace Pro qui m’a permis d’assister à de nombreux ateliers sur l’insertion professionnelle et surtout de modérer deux Jeudis de la Réussite, des conférences invitant les anciens diplômés de Sciences Po Aix. J’ai ainsi découvert le potentiel que représentaient les Alumnis. En effet, j’en profite pour les remercier de me donner cette opportunité de me présenter. Au-delà de l’importance du réseau, beaucoup sont très heureux de répondre à nos questions et cela permet de construire un vrai projet, avec des bases solides et réalistes grâce à leurs conseils. 

Durant cette année, j’ai également décidé de m’intéresser au secteur privé en participant aux Entrep’s, un programme accompagnant les étudiants vers un projet entrepreneurial. Je me suis donc lancée dans cette aventure entrepreneuriale avec un étudiant de Central et un en anthropologie. Nous sommes partis du constat suivant : les acteurs publics, lorsqu’ils réalisent un projet, ne prennent pas assez en compte l’intégration de celui-ci dans l’écosystème humain. C’est-à-dire que la culture et les caractères socio-anthropologiques du quartier sont parfois négligés. Notre objectif est donc de sensibiliser et d’accompagner les acteurs publics dans leurs projets afin de mieux prendre en compte cet aspect. Le projet est toujours embryonnaire mais il permet de travailler en équipe sur un objectif intéressant.

Outre mes recherches sur mon mémoire, j’ai eu l’occasion de faire un premier travail de recherche sur le rôle de la Francophonie dans les opérations de maintien de la paix que j’ai présenté durant une conférence proposée par le Réseau d’Analyse Stratégique intitulée « (Re)penser le rôle du Canada dans le maintien de la paix ». Cette expérience de recherche m’a permis d’échange à propos d’un sujet qui me passionne de plus en plus : la francophonie.

Si je devais résumer, cette école m’a apporté une montagne de conseils et d’expériences variées qui mon permis de construire un projet professionnel et un CV qui me ressemblent. Aujourd’hui, je sais ce que je ne veux pas et ce qui m’intéresse. Travailler pour une organisation ou un observatoire international me plairait, si cela est dans les domaines de la sécurité internationale et de la francophonie, cela m’intéresserait d'autant plus. Je me renseigne actuellement sur la possibilité de l’alternance pour mon M2 GDSI, car le M1 m’a vraiment convaincu de poursuivre dans ce master. Je recherche également un stage pour cet été, l’idéal serait de le réaliser au sein de l’OIF afin de confirmer mon intérêt pour cette organisation. 

Si la 4A m’a donné énormément de clefs qui m’ont permis d’ouvrir différentes portes, j’attends de la 5A qu’elle me mène vers la meilleure de ces portes."





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